On est arrivés pour découvrir le Salvador, ce petit pays qui, pendant des années, a été tristement connu pour ses gangs, surtout les Maras Salvatrucha. Ils contrôlaient une grande partie du territoire, les niveaux de violence étaient énormes et c’était considéré comme l’un des pays les plus dangereux du monde, autant pour ses habitants que pour n’importe quel étranger. C’est pour ça que le tourisme n’a commencé à revenir que récemment.
Tout a commencé à San Salvador, la capitale, et dès la première minute on a été surpris. Notre premier contact, c’était un agent de sécurité d’un bâtiment gouvernemental (ou quelque chose du genre) qui nous a vus de loin et est venu nous parler. On n’oubliera jamais ses mots :
« Sentez vous libres et en sécurité, notre pays est déjà sûr, grâce à Dieu et à Bukele. »
Ce président qui, d’après les Salvadoriens, a complètement transformé la situation du pays : il a construit une prison de haute sécurité pour les gangsters et a mis fin à des décennies de terreur. Il n’y a pas si longtemps, les extorsions étaient présentes à chaque coin de rue et on entendait parler de morts tous les jours. Aujourd’hui, les gens vivent tranquilles et redécouvrent ce que c’est de marcher dans la rue sans peur.
Après il faut pas se mentir, le gars a des manière de dictateur selon le point de vue, radicale. Mais il a transformé un pays ça on ne peux pas le nier, et nous on juge pas, c’est pas chez nous, alors ça nous fait rire et çà devient notre dicton quand les choses se passe bien: « grâce à dieux et AL PRESIDENTE ! «


Après avoir discuté avec ce monsieur, on est partis vers le centre ville. Il commençait à être “tard” et on cherchait un endroit où manger. Et là, grosse surprise : la cuisine salvadorienne est délicieuse ! Il y a tellement de variété et tellement de goût que, encore aujourd’hui, on se rappelle de plusieurs plats.
En marchant dans le centre, c’était impossible de ne pas imaginer comment c’était avant des gangsters à chaque coin, des commerçants obligés de payer des extorsions juste pour vendre, ou même juste pour passer par certaines rues. Ça faisait quelque chose de savoir que maintenant les Salvadoriens pouvaient profiter de ce qu’il y a de plus simple : sortir se promener en famille un dimanche après-midi.
On a aussi remarqué qu’ils sont peut être encore habitués à ne pas sortir le soir à peine 21 h, et le centre était déjà presque vide, ce qui est plutôt inhabituel pour une capitale.
On a pu discuter avec pas mal de gens, et tous répétaient la même chose :
« Gracias a Dios y a Bukele. »
Cette phrase fait vraiment partie du paysage.
Le lendemain, on a décidé de camper près de la laguna de Alegría. On n’était pas totalement rassurés, parce qu’on s’est éloignés de la route panaméricaine et, pour être honnêtes, on avait encore toutes ces histoires de violence dans la tête.
Mais on a tenté le coup… et ça en valait la peine. L’endroit était magnifique.







La nuit, par contre, a été compliquée il a plu pendant des heures, avec une intensité folle. En 10 minute le sol ou on avait posé le camp était gorgé d’eau. On a dû abandonner le campement et trouver un autre endroit pour se mettre à l’abri (les classiques aventures de campeurs). Finalement, on a trouvé un bon endroit pour passer la nuit, sous un petit toit de tôle et, cerise sur le gâteau, on a eu de la compagnie, une petite chienne qui a dormi à côté de nous, comme si elle voulait nous protéger de n’importe quel danger.
Au final, on a campé dans l’un des pays qui, pendant des années, a été considéré comme l’un des plus dangereux du monde… et on en est sortis indemnes, avec une expérience inoubliable et une vision complètement différente du Salvador.


