San Cristóbal de las Casas et San Juan Chamula

On est arrivés à San Cristóbal de las Casas, et c’était le moment de se poser un peu, de bosser et de profiter du rythme tranquille de la ville. On y a passé 15 jours pendant lesquels on a découvert de nouveaux cafés entre deux sessions de travail, on a marché sans se presser et on a savouré le froid et l’ambiance grise de cette région du Chiapas.

Mais il y avait un endroit où on voulait absolument retourner : San Juan Chamula.

On y était déjà allés une fois, mais ce petit village a quelque chose qui t’appelle à revenir, comme s’il avait besoin que tu le voies encore une fois pour mieux le comprendre.

San Juan Chamula est un endroit où les traditions sont encore bien vivantes. Les habitants, la communauté tzotzil, portent des vêtements faits en peau de mouton noir, parlent leur propre dialecte et ont une manière très particulière de voir le monde.

L’une des choses les plus intéressantes, c’est le pox, un alcool ultra fort, plus de 40 degrés, utilisé dans les rituels pour entrer en transe et communiquer avec leurs dieux. Et en plus, ils le boivent avec du Coca-Cola pour roter et faire sortir tout le mal de leur corps (le combo avec le Coca n’a pas trop de sens pour nous, mais bon… c’est une autre histoire).

Du coup c’est assez étrange, il y a une église ou se mélange tradition locale et catholicisme. A l’intérieur on voit des statues de saint, avec des aiguille de pin au sol, des bougies de partout, des gens qui font des rituels (pas du tout chrétien), et des gens qu’on dirait en trans, mais ils sont en fait bourrés. Vraiment un autre monde

San Juan Chamula n’est pas un endroit où tu sors ton appareil photo comme un touriste en folie. Ici, les règles sont claires :
pas de photos à l’intérieur de l’église, pas de photos des gens, jamais, et si tu désobéis, tu peux finir dans la prison du village. Et ce n’est pas une blague.

La raison est profonde : ils croient qu’une photo vole l’âme. Ça peut nous sembler bizarre, mais pour eux c’est quelque chose de sérieux, au cœur de leur vision du monde. Et je pense que quand tu visites un lieu comme ça, le minimum, c’est de respecter leurs règles.

Marcher dans San Juan Chamula te laisse toujours avec un mélange de sensations. D’un côté, c’est fascinant de voir comment ils gardent leurs traditions vivantes. De l’autre, il y a des choses qui ne se sentent pas tout à fait “bien”… mais ça, c’est un autre sujet.

Ce qu’on peut dire, c’est que c’est un endroit unique, de ceux qui ne ressemblent absolument à rien d’autre.

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